Postée il y a 2 jours
Le chercheur ou la chercheuse (CDD) sera recruté dans le cadre du programme ANR InterMedE. Son profil est celui d’un ou une archéologue, de préférence spécialiste en céramologie et ayant une bonne connaissance de l’Éthiopie.
Il ou elle travaillera plus spécifiquement en lien avec le volet « Matérialité », afin de documenter les interactions religieuses et culturelles d’un point de vue matériel, par le biais de l’étude de la céramique issue des sites islamiques d’Ifāt, des sites chrétiens voisins, et des tumulus et sites à stèles du Manz. Sa recherche principale sera l’étude comparée de ces différentes collections, conservées au Musée national éthiopien / Ethiopian Heritage Autority à Addis Ababa, mais aussi à Londres et à Rome.
Dans le cadre du volet « Matérialité » et du volet « Géographie historique », il ou elle devra également participer aux terrains de recherche (prospections et fouilles archéologiques) sur les sites définis collectivement au sein de l’équipe du programme. Un à deux terrains sont à prévoir par an. Il ou elle participera à l’organisation administrative et matérielle des terrains en amont, aux actions sur le terrain, ainsi qu’à la rédaction des rapports d’opération. Il ou elle travaillera de manière privilégiée avec la coordinatrice principale du programme ANR, Amélie Chekroun (CNRS, IREMAM).
De plus, il ou elle devra participer à l’animation du blog de recherche du programme (https://intermede.hypotheses.org/), et participera à l’organisation du séminaire mensuel à partir de janvier 2026 à la Vieille Charité (Marseille) et aux autres évènements scientifiques (à Marseille et Addis Abeba) prévus dans le cadre du projet.
Activités
- Etude de la céramique issue des fouilles des sites de l’Ifāt
- Recherche dans le cadre du programme ANR et publications des résultats des recherches
- Participation et mise en place des campagnes de prospection et de fouilles archéologiques
- Participation à la rédaction du plan de gestion de données
- Participation à la rédaction des rapports d’opération de terrain
- Gestion du carnet hypothèse du programme
- Soutien à l’organisation du séminaire mensuel sur les interactions en Afrique médiévale
Compétences
Compétences
Diplôme réglementaire exigé
- Diplôme de doctorat en archéologie, avec une compétence sur l’aire culturelle de référence.
- Productions scientifiques (communications et publications, autres que la thèse)
Compétences scientifiques
- Spécialiste en archéologie, avec de préférence une spécialisation en céramologie
- Bonne connaissance d’un ou plusieurs des pays de la Corne de l’Afrique
- Expérience de terrain et de coordination de chantiers archéologiques
- Rigueur et qualités rédactionnelles, capacité à formuler un projet scientifique, à publier et valoriser ses recherches
- Capacité à travailler en équipe sur des projets pluridisciplinaires
Animation et administration de la recherche
Compétences linguistiques :
- Maîtrise de l’anglais, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral (niveau souhaité C1)
- Pour les candidats étrangers, compréhension du français souhaitée (B1)
- Capacité à travailler dans le respect des règles et procédures et respect des calendriers
- Connaissances souhaitées des rudiments de l’une des langues de l’aire culturelle de référence
Compétences techniques :
- Gestion et valorisation des collections archéologiques (inventaire, étude, dessin, PAO, etc.)
- Maîtrise de wordpress pour la gestion du carnet Hypothèses
- Avoir un intérêt en SIG et cartographie (formation envisageable)
Contraintes et risques
- Variabilité éventuelle des horaires de travail liées aux contraintes de terrain
- Missions de terrain en Éthiopie et au Somaliland à prévoir sur la durée du contrat
Contexte de travail
Un Ingénieur de Recherches en Archéologie ou une Ingénieur de Recherches en Archéologie (CDD 12 mois reconductible de plusieurs mois selon l'expérience professionnelle et le montant de l'enveloppe budgétaire allouée à ce recrutement) est disponible au sein du programme ANR InterMedE « Interactions en Éthiopie médiévale. L'Ifāt comme observatoire des relations entre musulmans, chrétiens et non-monothéistes » porté par Amélie Chekroun à l'Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM, Aix-en-Provence, France).
Fondé en 1986, l'Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM) est l'héritier de plusieurs centres plus anciens qui, dès 1958, ancrent à Aix-en-Provence un pôle pluridisciplinaire de recherche sur la rive sud de la Méditerranée. Sa création entérine l'élargissement à l'ensemble du monde musulman méditerranéen de travaux initialement centrés sur l'Afrique du Nord et la place croissante prise par les disciplines des sciences sociales dans la connaissance des sociétés contemporaines. Son ancienneté et la richesse de ses fonds documentaires en fait un des plus gros centres de recherche français sur cette partie du monde. C'est aujourd'hui une « unité mixte de recherche » qui associe le CNRS et l'Université d'Aix-Marseille.
InterMedE (2024-2028) a pour ambition d'étudier les relations intercommunautaires et interreligieuses dans la Corne de l'Afrique à la fin de l'époque médiévale (XIIIe-XVIe siècles), en réunissant des historiens, des historiennes et archéologues spécialistes des populations musulmanes, chrétiennes et non-monothéistes. Longtemps étudiées séparément, ces populations partageaient pourtant une communauté de culture, cohabitaient au sein de mêmes territoires, se convertissaient d'une religion à l'autre, échangeaient économiquement, diplomatiquement, maritalement. Le projet vise à mettre en lumière non pas les spécificités propres à chaque population, mais plutôt leurs interactions, leurs traits culturels communs et leurs échanges, afin de concevoir dans une approche holistique, collective et pluridisciplinaire, l'histoire régionale comme un tout pluriel. Cette démarche est rendue aujourd'hui possible grâce au renouveau de ces vingt dernières années des connaissances sur le royaume chrétien et les territoires islamiques, mais aussi les sociétés non-monothéistes de la Corne de l'Afrique au Moyen-Âge.
Le lieu d'observation principal de ces interactions sera la région de l'Ifât, sous autorité non-monothéiste (avant le XIIIe s.), puis islamique (XIIIe-XIVe s.) et enfin chrétienne (XVe-XVIe s.), qui reste tout au long de la période peuplée de musulmans, de chrétiens et de non-monothéistes. Ses grandes cités marchandes, telles que Genbadelo, sont le point de rupture de charge des caravanes reliant le royaume chrétien des hauts-plateaux aux côtes de la mer Rouge : c'est là que s'échangent les ressources de l'arrière-pays (or, ivoire, esclave, etc.) et les biens venus du monde islamique (tissus, parures, etc.). Outre son histoire singulière, la diversité des sources textuelles (en arabe et en guèze, endogènes et exogènes) et archéologiques (dont ses grands sites urbains et funéraires : Nora, Asbäri, Beri-Ifât et Mässal) en font la zone la plus propice pour analyser ces interactions.
Le projet se déploie autour de quatre types d'enquêtes. Le volet « Matérialité » se fonde sur une approche archéologique, afin de repérer les interactions religieuses et culturelles d'un point de vue matériel, avec l'étude archéologique des sites urbains d'Asbäri/Gendabelo et de Beri-Ifât, celle des marqueurs identitaires (funéraire, culture matérielle) et une enquête sur trois trésors de monnaies mamluks, trouvés sur la colline de Rassa, en Ifât. Le volet « Echos dans le temps et l'espace » s'attache à l'étude de trois types de sources exogènes : les textes arabes écrits au Caire aux XIVe et XVe siècles, des Annales écrites en guèze par le moine Pawlos au milieu du XVIe siècle, et les traditions orales et les manuscrits arabes d'Ifât des XIXe et XXe siècles. Le volet « Les femmes, agents d'intégration » permettra d'aborder le rôle des femmes dans la communauté de culture qui unit les populations au-delà des divisions religieuses, s'attachant à l'étude des alliances matrimoniales via les généalogies et à un dossier documentaire exceptionnel sur le rôle des femmes dans les relations diplomatiques après le jihad des années 1530. Enfin, le volet « Géographie historique » croisera données archéologiques et sources textuelles étudiées dans les trois premiers axes, pour repenser les frontières mouvantes entre territoires musulmans, non-monothéistes et chrétiens, les lieux de perméabilité et les espaces tampons. Il ou elle ouvrira sur des prospections afin d'élargir la zone d'étude et articuler la région de l'Ifât aux régions environnantes. Il ou elle alimentera une cartographie interactive afin d'offrir une vue d'ensemble de la région dans une perspective diachronique.
Un Ingénieur de Recherches en Archéologie ou une Ingénieur de Recherches en Archéologie (CDD 12 mois reconductible de plusieurs mois selon l'expérience professionnelle et le montant de l'enveloppe budgétaire allouée à ce recrutement) est disponible au sein du programme ANR InterMedE « Interactions en Éthiopie médiévale. L'Ifāt comme observatoire des relations entre musulmans, chrétiens et non-monothéistes » porté par Amélie Chekroun à l'Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM, Aix-en-Provence, France).
Fondé en 1986, l'Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM) est l'héritier de plusieurs centres plus anciens qui, dès 1958, ancrent à Aix-en-Provence un pôle pluridisciplinaire de recherche sur la rive sud de la Méditerranée. Sa création entérine l'élargissement à l'ensemble du monde musulman méditerranéen de travaux initialement centrés sur l'Afrique du Nord et la place croissante prise par les disciplines des sciences sociales dans la connaissance des sociétés contemporaines. Son ancienneté et la richesse de ses fonds documentaires en fait un des plus gros centres de recherche français sur cette partie du monde. C'est aujourd'hui une « unité mixte de recherche » qui associe le CNRS et l'Université d'Aix-Marseille.
InterMedE (2024-2028) a pour ambition d'étudier les relations intercommunautaires et interreligieuses dans la Corne de l'Afrique à la fin de l'époque médiévale (XIIIe-XVIe siècles), en réunissant des historiens, des historiennes et archéologues spécialistes des populations musulmanes, chrétiennes et non-monothéistes. Longtemps étudiées séparément, ces populations partageaient pourtant une communauté de culture, cohabitaient au sein de mêmes territoires, se convertissaient d'une religion à l'autre, échangeaient économiquement, diplomatiquement, maritalement. Le projet vise à mettre en lumière non pas les spécificités propres à chaque population, mais plutôt leurs interactions, leurs traits culturels communs et leurs échanges, afin de concevoir dans une approche holistique, collective et pluridisciplinaire, l'histoire régionale comme un tout pluriel. Cette démarche est rendue aujourd'hui possible grâce au renouveau de ces vingt dernières années des connaissances sur le royaume chrétien et les territoires islamiques, mais aussi les sociétés non-monothéistes de la Corne de l'Afrique au Moyen-Âge.
Le lieu d'observation principal de ces interactions sera la région de l'Ifât, sous autorité non-monothéiste (avant le XIIIe s.), puis islamique (XIIIe-XIVe s.) et enfin chrétienne (XVe-XVIe s.), qui reste tout au long de la période peuplée de musulmans, de chrétiens et de non-monothéistes. Ses grandes cités marchandes, telles que Genbadelo, sont le point de rupture de charge des caravanes reliant le royaume chrétien des hauts-plateaux aux côtes de la mer Rouge : c'est là que s'échangent les ressources de l'arrière-pays (or, ivoire, esclave, etc.) et les biens venus du monde islamique (tissus, parures, etc.). Outre son histoire singulière, la diversité des sources textuelles (en arabe et en guèze, endogènes et exogènes) et archéologiques (dont ses grands sites urbains et funéraires : Nora, Asbäri, Beri-Ifât et Mässal) en font la zone la plus propice pour analyser ces interactions.
Le projet se déploie autour de quatre types d'enquêtes. Le volet « Matérialité » se fonde sur une approche archéologique, afin de repérer les interactions religieuses et culturelles d'un point de vue matériel, avec l'étude archéologique des sites urbains d'Asbäri/Gendabelo et de Beri-Ifât, celle des marqueurs identitaires (funéraire, culture matérielle) et une enquête sur trois trésors de monnaies mamluks, trouvés sur la colline de Rassa, en Ifât. Le volet « Echos dans le temps et l'espace » s'attache à l'étude de trois types de sources exogènes : les textes arabes écrits au Caire aux XIVe et XVe siècles, des Annales écrites en guèze par le moine Pawlos au milieu du XVIe siècle, et les traditions orales et les manuscrits arabes d'Ifât des XIXe et XXe siècles. Le volet « Les femmes, agents d'intégration » permettra d'aborder le rôle des femmes dans la communauté de culture qui unit les populations au-delà des divisions religieuses, s'attachant à l'étude des alliances matrimoniales via les généalogies et à un dossier documentaire exceptionnel sur le rôle des femmes dans les relations diplomatiques après le jihad des années 1530. Enfin, le volet « Géographie historique » croisera données archéologiques et sources textuelles étudiées dans les trois premiers axes, pour repenser les frontières mouvantes entre territoires musulmans, non-monothéistes et chrétiens, les lieux de perméabilité et les espaces tampons. Il ou elle ouvrira sur des prospections afin d'élargir la zone d'étude et articuler la région de l'Ifât aux régions environnantes. Il ou elle alimentera une cartographie interactive afin d'offrir une vue d'ensemble de la région dans une perspective diachronique.